Lorsque l’on s’intéresse à la simplicité volontaire, il est facile de perdre rapidement le sens des réalités… Par là, je ne veux pas dire que cette simplicité est utopique. Bien au contraire, il me semble que c’est le monde dans lequel nous vivons qui l’est, au travers de sa dimension la plus prégnante puisqu’elle a fini par constituer la trame sur laquelle se tisse la quasi-totalité de nos existences. Je veux bien entendu parler de la bureaucratie qui a peu à peu remplacé la réalité elle-même ou plutôt qui a réussi à redéfinir le sens de cette réalité. Notre voyage nous donne aussi l'occasion d'une réflexion (en quatre partie) sur les différentes manifestations de cette maladie des temps modernes.
Part 2 – Public / Privé : l'empire bureaucratique
La première partie de cet article pourrait faire croire que la bureaucratie ne se manifeste que lorsqu’il nous prend l’idée saugrenue de voyager. Mon propos dans cette série de posts est tout au contraire de montrer qu’elle est partout et qu’elle affecte tous les aspects de notre vie. Elle est même là où on l’attendrait le moins, dans les écoles, dans les hôpitaux, dans les clubs de sports et les bibliothèques, dans les jardins publics et les parcs naturels, dans les théâtres, les musées et tous les lieux à vocation culturelle. Elle est même dans les lieux de culte. En réalité, elle est inextricablement insérée dans la totalité des activités et des moments de nos existences au point qu’on ne la voit plus, sinon lorsqu’elle nous surprend par un abus particulièrement révoltant ou par une absurdité particulièrement comique… Or, si on veut comprendre comment elle a fini par être au centre de nos existences, il nous faut paradoxalement aller lahercher là où elle est le plus vilipendée et moquée : dans l’économie capitaliste privée. La thèse que je défends ci-après est que la bureaucratie n’aurait pas pu avoir une telle emprise sur nos vies si elle n’avait pas servi d’abord la puissance économique. En retour, l’extraordinaire capacité du modèle économique consumériste à imprégner nos modes de vie a ouvert la porte à l’hégémonie bureaucratique sur toutes les dimensions de notre existence.
L'efficacité
des bureaucraties publiques a influencé très tôt le secteur privé
La bureaucratie a trouvé une extension naturelle, et ce dès la fin du 19ème siècle, dans le monde des affaires. J’ai eu, dans un post précédent, à discuter de la complexification du monde économique en prenant l’exemple de la fourniture d’un simple verre de lait qui a généré un nombre exponentiel de fonctions différentes dans les organigrammes des géants de l’industrie laitière alors que le même verre ne nécessitait dans bien des villages du tiers monde qu’une vache et une paire de mains sachant la traire.
Ce qui est encore vrai dans les pays dits «
peu avancés » l’était encore en Europe il y a moins de deux générations. Que
s’est-il passé ? Nous avons là me
semble-t-il un exemple flagrant où le meilleur est l’ennemi du bien, le
meilleur (dans une rationalité instrumentale limitée, je ne fais pas ici de
jugement de valeur) étant ici défini par la volonté d’accroitre l’efficience
des ressources. En voulant faire plus et mieux, le capitalisme a hiérarchisé et
spécialisé des fonctions et en a créé d’autres (d’études et de contrôle
notamment) qui se sont ajoutées aux fonctions directes de production. De ce
fait, la productivité, tout du moins dans la forme dans laquelle elle a été
mesurée par les experts en charge de l’améliorer, a sans doute progressé mais
au prix d’une complexité croissante.
Pour gérer cette complexité, le modèle
bureaucratique militaire, avec sa capacité à mobiliser, former, mouvoir et
diriger d’énormes contingents humains dans un cadre hiérarchique et de
spécialisation des tâches très strict a sans aucun doute été une des grandes
sources d’inspiration dans le monde privé comme en témoigne la fascination
exercée par les ouvrages de stratégie et d’organisation militaire chez les
premiers théoriciens des organisations.
Mais l’armée ne fut pas le seul modèle. Il est
intéressant de noter que l'organisation que toutes les grandes entreprises
capitalistes du début du siècle voulaient copier (et qui, ironiquement, inspira
Lénine lorsqu'il entreprit d'organiser la toute jeune économie socialiste
soviétique) fut ... la Poste allemande, dont l'efficience et la qualité de
service émerveillait le monde entier. On peut en dire autant de la poste
américaine, le fameux "poney express", dont les relais régulièrement
espacés maillaient le territoire et permettaient d'acheminer d'extraordinaires
quantités de courrier comme en témoigna Alexis de Tocqueville.
Ainsi, pour devenir plus efficaces à mesure
qu'elles grandissaient en taille, les entreprises privées ont copié les
méthodes de gestion et les modes d'organisation de ces grandes bureaucraties en
qui elles voyaient des modèles d'efficacité. De fait, aujourd’hui, tant sur les
plans fonctionnels qu’opérationnels, les bureaucrates du secteur public et du
secteur privé sont généralement interchangeables et plus rien n’interdit à un
fonctionnaire ayant travaillé au département des achats d’une administration de
prendre le même poste dans une grande entreprise privée, ou l’inverse
d’ailleurs ; les procédures sont les mêmes, les savoir-faire mobilisés
identiques, jusqu’aux formulaires qui parfois semblent tirés de la même source.
Qu’un ex-ministre de l’économie française puisse se trouver en charge de l’innovation
chez un géant de l’ameublement peut prêter à sourire mais ce changement de
carrière pour le moins « spectaculaire » témoigne bien que les codes de
fonctionnement, de communication, tout comme les processus opérationnels et
décisionnels sont devenus très proches (pour ne pas dire identiques) entre le
privé et public.
Sans
l'Etat et ses bureaucrates, il n’y aurait pas de marchés !
Pour autant, même si elle reste pertinente,
cette première explication de la très grande proximité (pour ne pas dire identité)
entre les bureaucraties publiques et privées ne permet pas de comprendre
pourquoi les entreprises privées continuent de fonctionner bureaucratiquement
alors qu'aujourd'hui on remet en question l’efficacité et l’efficience des
administrations. Certains politiques, des ultralibéraux aux socio-démocrates,
ont même fait de cette critique leur fonds de commerce électoral, promettant de
« dégraisser le mammouth administratif » et de rendre au secteur privé sa
liberté en simplifiant les règlementations. Et pourtant, la bureaucratie
subsiste, voire même s’étend comme si elle faisait partie de l’ADN même des
organisations dont elle s’est emparée.
De fait, c’est exactement le cas. La
bureaucratie est en réalité absolument indispensable au fonctionnement des économies
capitalistes pour la bonne raison qu’elle est inséparable du mode de
transaction qui a été sélectionné dans le monde occidental et qui a défini non
seulement nos modèles de développement économiques mais aussi l’ensemble des
obligations et relations sociales qui forment la matrice de nos sociétés
modernes. Elle est même le bras armé sinon le fondement de notre système
économique, au sens où elle a rendu possible l’explosion des échanges
marchands, bien au-delà de ce que les économies traditionnelles auraient pu
permettre. En effet, au-delà des problèmes de distance, de langue ou de temps
qu’il est toujours possible de résoudre avec des bateaux plus grands, des
interprètes plus nombreux ou des entrepôts mieux placés, le développement du
commerce a toujours été limité par une simple question que se sont toujours
posées les deux parties à un échange : « Ma contrepartie est-elle de confiance
?». Dans les économies traditionnelles, il est relativement simple pour un
vendeur de savoir s’il peut faire crédit à un acheteur, et pour un acheteur de
savoir si le vendeur remplira bien ses obligations. Mais la nécessité de
toujours disposer d’une information fiable sur la probité de la contrepartie
limite nécessairement le nombre de clients ou de fournisseurs avec lesquels on
peut commercer.
L’Etat bureaucratique, en s’interposant en
gendarme ou en tiers de confiance au milieu de l’ensemble des transactions
réalisées, a ainsi fait sauter un verrou et contribué au développement extraordinaire
des échanges marchands. Sur les marchés de commerce, ce rôle de gendarme a été
mis en place au travers de la police et des tribunaux commerciaux, sur les
marchés financiers ce sont en général les Banques Centrales qui ont, d’une part
garanti la monnaie et la solvabilité des acteurs du système financier
(notamment les banques) et, d’autre part, joué le rôle de régulateur et parfois
même de juge.
Economies
privées ou économies bureaucratisées ?
Que signifie concrètement que l’Etat (donc
encore une fois la bureaucratie) s’est imposé comme tiers de confiance au
milieu des transactions de marché ?
Souvenez-vous de la dernière fois où vous avez demandé un crédit à votre
banque. Vous avez certainement rempli un formulaire, parfois même sans l’aide
de votre conseiller clientèle, fourni des preuves de vos revenus, signé ou fait
signer des garanties et l’ensemble de votre « dossier » a été analysé par un «
comité » dont ne vous connaissez pas le moindre membre mais qui a malgré tout
pu décider de vous octroyer ou non le crédit que vous sollicitiez. Parfois
c’est même un programme informatique qui fait un premier tri des dossiers avant
la prise de décision. Votre demande a été traitée anonymement et non pas sur la
base du « crédit personnel » dont vous jouissez auprès des gens qui vous
connaissent. Si vous n’avez pas eu votre crédit, alors que vous avez toujours
rempli vos engagements vis-à-vis de votre établissement financier, vous avez
sans doute ressenti une grande frustration voire même une perte de confiance pour
une entité qui s’enorgueillit souvent de vous traiter comme un « partenaire ».
La vérité est que vous n’êtes jamais un partenaire, tout au moins pas au sens
où on l’entend habituellement. Si une banque quelconque devait passer le temps
qu’il faut pour enquêter sur la probité de chacun de ses clients et établir des
relations personnelles avec chacun d’entre eux pour être au courant de tous les
changements de leur situation qui pourrait affecter leur solvabilité elles
feraient sans doute très peu de prêts… En réalité, tout le processus
bureaucratique avec ses formulaires, ses dossiers, ses étapes de tris,
d’analyse et de prises de décision, ses comités anonymes et ses modèles
informatiques de scoring se sont substitués à la relation de confiance car ils
ont l’énorme avantage malgré leur lourdeur et la frustration qu’ils génèrent
chez les clients d’être répétables un très grand nombre de fois et donc capables
de gérer un nombre croissant de transactions.
Ce qui est vrai des banques et du crédit,
l’est aussi de toutes les transactions commerciales, et ce encore plus dans un
monde globalisé. L’Etat joue un rôle prépondérant dans la réduction
significative du risque commercial, réduction qui a permis l’explosion du
commerce puis plus tard des échanges internationaux. Aujourd’hui, la
quasi-totalité des transactions se fait dans le cadre d’un contrat (y compris
lorsque vous allez acheter un simple toasteur et que vous souhaitez une
garantie de fonctionnement et chaque fois que vous payez vos courses avec votre
carte de crédit) qui engagent vendeurs et acheteurs. Les millions de contrats
qui sont échangés chaque jour sont garantis non pas par la réputation ou le
crédit des parties, mais par l’appareil judiciaire bureaucratique dont l’Etat a
le monopole. Certes des assureurs privés offrent de garantir la solvabilité
d’un client étranger (et donc que le fournisseur sera payé quoiqu’il advienne).
Mais, d’une part, cette garantie est fondée elle aussi sur un processus
bureaucratique anonyme (sur la base de bilans et d’informations collectées dans
les bases de données des centrales de risques), et deuxièmement, l’Etat n’est
jamais très loin au travers des mécanismes z réassurance. Tout se passe comme
si en réalité, l’Etat ne faisait que privatiser une fonction qui reste intrinsèquement bureaucratique même
si elle est ma propriété de capitaux privés.
Disons-le clairement, si l’Etat disparaissait
demain, l’économie s’écroulerait immédiatement, peut être encore plus vite que
si le système financier faisait défaut.
Quel
rapport avec les open-villages?
Les open-villages nous montrent parfois
"en creux" ce que nous sommes devenus et que, par myopie, nous ne
voyons plus. Faire nos courses à new Panggangan, petit village de pêcheurs aux
Philippines, est infiniment plus simple que dans un hypermarché à Paris ou à
Casablanca. Les premiers jours, nous avons payé cash; les derniers, on nous
faisait crédit jusqu'à l'âprès-midi si nous manquions de monnaie. Gageons que
si nous étions restés plus longtemps, on nous aurait fait crédit sur plusieurs
jours voire même, la confiance s'établissant, plusieurs semaines. De même, pour
prendre le bateau, pas de réservation à payer d'avance sur internet avec des
formulaires sur plusieurs pages à remplir en espérant que la connection ne va
pas être coupée pendant l'opération: on attend tranquillement sur la plage le
propriétaire du bateau qui part et on monte dedans. Là aussi, on paie tout de
suite ou plus tard en fonction du crédit dont on dispose auprès du propriétaire
de la Bangka. Derrière toutes ces transactions pas d'Etat-garant, de tribunaux
de commerce, d'avocats, de contrôleurs financiers, de service d'hygiène, de
policiers, de compagnies d'assurance, de banques, de logiciels informatiques ou
de sites internet sécurisés, de réseau de distribution à optimiser, d'experts
comptables à alimenter en pièces de banques et en notes de frais, d'agents du
fisc et d'experts fiscaux pour répondre à leurs questions, de prélèvements
sociaux administrés par une caisse qui n'ouvre que de 9h à 11h le premier jeudi
de chaque mois... Rien d'autre que la simple présence en face à face de deux
êtres humains dont l'un souhaite obtenir quelque chose que l'autre peut lui
fournir. Point.
On m'objectera avec raison que les conditions
ne sont pas les mêmes entre un village de pêcheurs sur une île des Philippines,
et les nécessités de l'existence dans une grande métropole. Mais c'est
justement l'argument que je veux amener ici. Je tiens que ces fameuses
"nécessités de la vie" ont elles même été produites pour une grande
part par la machine bureaucratique. Compter le temps que l'on passe dans une
vie à remplir des formulaires serait sans doute éclairant, mais ajoutons-y le
temps où ne faisons qu'obéir à une obligation règlementaire et cela deviendrait
à coup sûr plus inquiétant. De fait, une part importante de nos vies, la
manière dont nous nous conduisons avec nos voisins, sur la route, au travail,
dans les lieux publics et parfois même dans le sacro-saint de nos chambres à
coucher, a été définie par un bureaucrate.
Cette emprise bureaucratique sur nos
comportements et nos pratiques (y compris les plus intimes) va bien au delà des
règlements et des lois. Elle s'exerce dans la manière dont nous interagissons
les uns avec les autres et notamment avec les gens que nous ne connaissons pas.
Deux anecdotes récentes de ce voyage suffiront je pense à illustrer comment le
fonctionnement bureaucratique a recouvert de son voile d'anonymat (et, il faut
le dire, parfois de stupidité) nos façons d'être avec les autres.
En nous envolant de Dallas pour le Costa Rica,
nous avons pris un peu rapidement nos places et nous ne nous sommes pas rendus
compte que nous nous étions trompés de rangée. Une famille à qui on avait
affecté les places que nous occupions par erreur est arrivée après nous et a dû
trouver une solution à ce délicat problème. Que croyez-vous qu'ils firent ?
Bien sûr, ils appelèrent l'hôtesse, sans avoir à aucun moment essayé de nous
parler pour comparer les cartes d'embarquement. Leur réflexe immédiat a été de
s'en remettre à l'autorité la plus proche pour servir d'intermédiaire entre eux
et nous. De manière évidente, la solution la plus efficace, la plus rapide, la
plus naturellement humaine oserai-je dire, aurait été de régler cela
directement avec nous. Peut être même que de cette interaction accidentelle
serait née une discussion sur qui nous étions, ce que nous faisions là, et peut
être même des invitations à venir se visiter les uns chez les autres. Qui sait,
nous avons débuté des amitiés avec des gens rencontrés pendant ce voyage avec
beaucoup moins que cela comme prise de connaissance. Malheureusement ce n'est
pas ce qui s’est passé cette fois là. L'habitude que nous avons prise de nous
en remettre à l'Etat où à ses délégués pour médiatiser tout "conflit"
potentiel a conduit des personnes, probablement très censées et rationnelles, à
choisir le processus le plus stupide pour récupérer leurs sièges, en tout cas
celui qui rendait une discussion ultérieure plus difficile...
Autre anecdote, et autre exemple de la
distance que la société bureaucratisée crée entre nous. À Wellington, en Nouvelle-Zélande,
nous avons dormi dans un Hostel, sorte de grand caravansérail dans lequel des
jeunes qui parcourent le monde en mode "routard" viennent dormir,
faire leur cuisine, laver leur linge, et parfois même faire la fête. Ce sont
des lieux de grande convivialité ou toutes les nationalités se mélangent et où
s'échangent les "bons plans" et les bonnes adresses. Nous étions en
train de rendre notre clé au comptoir d'accueil, lorsqu'une américaine, un peu
embarrassée, vint prévenir la jeune fille qui s'occupait de nous qu'un homme
ayant manifestement un peu bu, dérangeait tout le monde dans la salle commune
dans laquelle déjeunaient une bonne vingtaine de personnes. La réaction
immédiate de l'employée de l'hôtel fut d'appeler la police sans même chercher à
voir si on ne pouvait pas faire sortir gentiment le perturbateur. Il n'avait
rien cassé, n'avait frappé personne, et avait tout au plus voulu parler (peut
être un peu fort) avec des jeunes qui ne le souhaitaient pas. Est ce que cela
nécessitait de faire venir la police ? Et qu'est-ce que cela signifie sur notre
capacité ou plutôt incapacité à géré par nous même les plus petits conflits ?
Ces deux exemples montrent que sur le plan
purement social, c'est à dire dans l'espace dans lequel des êtres humains
interagissent entre eux indépendamment de toute transaction économique ou de
tout conflit caractérisé, la culture bureaucratique encourage l'anonymat, y
compris dans des situations où cet anonymat n'est ni naturel, ni nécessaire.
Plus encore, lorsque ces fameuses « nécessités
de la vie moderne » se traduisent en humiliations et en arbitraire administratifs,
on est en droit de se demander si le prix à payer pour pouvoir s'entasser dans
des cités grises et anonymes valait le coup.
Mais, si on comprend aisément que la sphère économique
se soit satisfaite de la sécurité que lui offrait la bureaucratie d’Etat pour
développer ses activités et ses profits, on n’a plus de mal à comprendre pourquoi
nous acceptons qu’elle envahisse autant la sphère privée et finalement dicte
avec une telle facilité, comme je le disais dans la première partie, ce qui est « licite » et « raisonnable ».
Comment se fait-il que face aux absurdités ou même aux injustices nous nous
révoltions si rarement ? Pour une fois, point besoin d’y aller par quatre
chemins : la raison de notre soumission est que les bureaucraties
publiques comme privées tirent leur pouvoir de contrôle, de régulation et
d’intimidation d’une seule et même source, celle de la puissance de l’Etat. Or
cette puissance se fonde sur le monopole de la violence. C’est ce que je me
propose de discuter dans le prochain article.
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