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lundi 22 février 2016

Besoins, conditionnement et consumérisme

Je venais à peine de finir la série de post sur les besoins que je suis tombé sur ce passage du «meilleur des mondes» d'Aldous Huxley. Ce roman d'anticipation a été écrit en 1932, c'est à dire avant l'explosion du consumérisme moderne, ou tout au moins avant qu'il n'imprègne totalement l'imaginaire des sociétés contemporaines. 


« Les primevères et les paysages, fit-il observer, ont un défaut grave : ils sont gratuits. L’amour de la nature ne fournit de travail à nulle usine. On décida d’abolir l’amour de la nature, du moins parmi les basses classes, d’abolir l’amour de la nature, mais non point la tendance à consommer du transport. Car il était essentiel, bien entendu, qu’on continuât à aller à la campagne, même si l’on avait cela en horreur. Le problème consistait à trouver à la consommation du transport une raison économiquement mieux fondée qu’une simple affection pour les primevères et les paysages. Elle fut dûment découverte. – Nous conditionnons les masses à détester la campagne, dit le Directeur pour conclure, mais simultanément nous les conditionnons à raffoler de tous les sports en plein air. En même temps, nous faisons le nécessaire pour que tous les sports de plein air entraînent l’emploi d’appareils compliqués. De sorte qu’on consomme des articles manufacturés, aussi bien que du transport. »

Extrait de : Aldous Huxley - « Le Meilleur des mondes. »



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