Oui, je sais bien. Ça fait comme du sable dans la bouche. Un
sable lourd, épais, encore humide avec un arrière-goût fort comme une
stupéfaction et banal comme une répétition. Une espèce de retour de nausée qui
nous donne envie de chanter des chansons gaies pour faire genre « même pas
mal, même pas peur ». C’est un peu comme quand, enfant, on perd son chat,
son chien ou son hamster : on est dévasté mais on sait qu’au fond ce n’est
pas si grave, qu’on arrivera à oublier, qu’il y aura d’autres chats, d’autres
chiens, d’autres hamster. On pleure en même temps que l’on se regarde pleurer
et on trouve un certain réconfort à cette étrange dualité…
Retourner en famille à l'école de l'autonomie et de la solidarité. La chronique d'Ahmed
jeudi 10 novembre 2016
vendredi 21 octobre 2016
Courir derrière ou marcher devant
Nous, c’est à dire ceux que le Président américain Harry
Truman avait alors appelé pour la première fois les «under-developed»,
les sous-développés.
Nous courons derrière parce que d’abord nous sommes partis après,
bien après les pays européens, bien après l’Amérique. Plus d’un siècle après… Ça
fait long un siècle pour une course à l’accumulation de richesses, une ruée
vers l’or dans laquelle on sait que les premiers sont toujours les mieux
servis…
dimanche 9 octobre 2016
Tizi n'Oucheg: un village rendu autonome par ses habitants
Le lectorat de ce blog a considérablement augmenté depuis quelques mois. Aussi m'a-t'il semblé utile de republier ici les articles parus initialement dans Wedemain.fr sur chacun des Open-Villages.
Mais les choses changent dans les Open Villages, parfois même plus vite que dans nos sociétés dites "chaudes". Aussi, chaque fois que cela sera pertinent, j'ajouterai un paragraphe de "mise à jour". Cette semaine nous repartons au Maroc à Tizi n'Oucheg où depuis un an le village a continué ses projets et en a lancé de nouveaux.
mardi 6 septembre 2016
Souvenez vous des espagnols, souvenez vous des nègres.
Juste avant de rentrer chez nous, comme en point final à la "grande migration" qui nous a fait faire le tour de la terre, nous avons passé une belle journée avec un vieil ami de Tarbes, Emilio. A l’ombre de la jolie maison en bois qu'il a construite tout seul, dans son jardin dans lequel il fait pousser des tomates savoureuses et du piment d’Espelette, papi « Milou » (c’est comme ça que les enfants l’appellent depuis qu'ils sont tous petits) nous a donné à lire les premières pages de son autobiographie. Oriane a lu à voix haute, et nous autour d’elle, dans une émotion perceptible, nous avons écouté son histoire, celle d'un petit garçon de 7 ans dont le père avait fui le régime franquiste pour la France au lendemain de la seconde guerre mondiale.
lundi 15 août 2016
Pourquoi nos enfants ne retourneront pas à l’école en septembre
A la rentrée de septembre, Ilyan et Nayla ne retourneront pas à l'école. Nous ne les avons pas réinscrit.
La
raison de cette décision surprenante est très simple, évidente même, au point que nous regretterions presque de ne pas l'avoir prise avant. Ce voyage autour du monde nous a
donné l’occasion de leur faire nous-même l’école (nous, c’est-à-dire parents et
grands frères et sœur). Et tout a changé…
vendredi 12 août 2016
Vivre en prison ? Le retour ...
Le retour, via une halte à Paris est bizarrement ... non bizarre. C'est comme si tout était resté comme avant. Comme si, en fait, ce n'était pas le monde que nous ne reconnaissons plus après avoir vécu en ses marges pendant près d'un an, mais plutôt nous qui nous ne reconnaissions plus dans ce monde-ci. Nous sommes devenus des étrangers et, du coup, beaucoup de choses paraissent étranges. Comme par exemple cette obsession pour la sécurité ...
dimanche 7 août 2016
L’empire Inca existe toujours à Taquilé
A la fin, mon
rationalisme devra bien s’accommoder d’une vérité que je ne peux plus
nier : Tout du long de ce grand voyage, l’Univers nous aura eu à la bonne.
Et même si cela ressemble bien à de la pensée magique, il me faut avouer que
notre séjour final sur l’Ile de Taquilé, dans la partie péruvienne du lac
Titicaca, présente bien toutes les caractéristiques d’un cadeau du ciel. Pendant
12 mois, nous avons cherché par monts et océans des Open Villages, ces
communautés que nous avions sélectionnées avant de partir parce qu’elles
répondaient aux « cahier des charges » que nous avions déterminé pour
ces communautés rurales autonomes dont nous voulions apprendre les secrets. Et
voilà que, de manière impromptue et alors que nous commencions à plier nos
bagages et à préparer le grand retour, nous décidons de faire un « petit
passage » rapide à Taquilé pour voir ce qui s’y passe, sans doute en
partie décus par notre expérience sur la Isla del Sol où l’accueil des hommes
ne fut pas à la hauteur de la splendeur des paysages. Nous voilà donc partis
pour une visite éclair de 2 jours qui se transforma en une semaine et,
n’eussent été les Jeux Olympiques au Brésil qui remplirent tous les avions que
nous aurions pu prendre pour arriver à Sao Paulo avant le 7 août, nous serions
bien restés une semaine de plus. La raison de cet engouement pour une Ile qui
ne fait pas plus de 5, 5 Km2 ? Elle abrite un Open Village, peut-être
d’ailleurs le plus complet ou cohérent qu’il nous ait été donné de voir. Leur
secret ? Les règles et les traditions de l’Empire Inca y subsistent
toujours, cinq siècles après la Conquista.
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